Rencontre avec Agathe Legrand de La Fabrique du journalisme

Agathe Legrand est journaliste radio, elle est aussi derrière le compte Instagram et le site, La Fabrique du journalisme. Ouvert pendant ses études à l’école de journalisme de Grenoble, elle continue de raconter son quotidien de journaliste tout en conseillant les étudiants qui souhaitent entrer dans la profession.

La Chance a pu lui poser quelques questions pour en savoir plus :

Est-ce que tu peux revenir sur ce qui t’a amené à devenir journaliste et ton parcours ?
Depuis que j’ai 6 ans, je voulais devenir écrivaine, écrire des livres. Plus je grandissais plus les adultes dans mon entourage me disaient que ce n’était pas un vrai métier.  C’est au lycée où j’ai commencé à réfléchir un peu plus à mon avenir et on continuait de me dire il fallait que je trouve un métier plus sérieux. J’en ai parlé avec la conseillère d’orientation, on a évoqué prof mais je n’étais pas convaincue. Je voulais faire quelque chose de lié à l’écriture et le journalisme m’a paru une bonne option. Je me suis lancée, un peu à l’aveugle, je ne connaissais pas grand-chose au journalisme ou aux journalistes. Personne dans mon entourage n’était journaliste.


Plus j’avançais plus j’aimais le métier, je me disais que mon instinct ne m’avait pas trompée. J’ai fait des stages chez Ouest France et correspondante de presse locale pendant 3 ans. Ensuite, j’ai passé les concours des écoles de journalisme. Je les ai ratés une première fois avant d’intégrer l’école de journalisme de Grenoble.

« Je fais un peu le compte que j’aurais eu envie d’avoir lorsque je préparais les concours. »

Tu te destinais plutôt à la presse écrite, comment est-ce que tu as découvert la radio ?
C’était pendant mon année de master de littérature, l’université de Rennes 2 avait un partenariat avec Radio C-Lab, une radio associative. Une fois en école quand on devait se spécialiser j’ai décidé de basculer en radio.

A quel moment est-ce que tu choisis de te lancer dans l’aventure la fabrique du journalisme et pourquoi ?
Mon tout premier post Instagram était le 31 mai 2022, ça doit correspondre à la fin de mon année de M1 à Grenoble. Le blog, c’était en septembre 2022. C’est une idée qui me trottait dans la tête depuis longtemps mais je ne me sentais pas légitime. Plus je me renseignais sur le journalisme plus je me rendais compte que les gens en avaient une vision biaisée. Mon idée de base était de faire de l’éducation aux médias, je trouve que c’est essentiel. Plus on fera de pédagogie plus on luttera contre la défiance envers les journalistes et peu de médias le font.
Mais rapidement je me suis aperçue qu’il y avait un vrai besoin, les gens qui me suivaient étaient des étudiants ou des jeunes qui préparaient les concours. Je suis passé de « l’EMI » à « comment devenir journaliste ». Je fais un peu le compte que j’aurais eu envie d’avoir lorsque je préparais les concours.

Comment est-ce que tu arrives à jongler entre journalisme et création de contenus sur internet ?
Tout est une question d’organisation. Ma plus grosse difficulté est en tant que pigiste c’est mon emploi du temps, il n’est jamais fixe. Quand j’enchaîne 10 jours de travail pendant mes quelques jours de repos je m’avance au maximum. Je prévois les contenus, je les mets en forme, comme ça les jours où je travaille tout est programmé. Il y a quand même des moments où c’est plus chaotique, je n’ai rien à publier mais je relativise. Quand je me suis lancé école, je voulais être au four et au moulin, maintenant si je ne poste pas je me dis que ce n’est pas très grave.

« Je suis passé de « l’EMI » à « comment devenir journaliste »

Des futurs projets ?
L’idée c’est de continuer à développer le blog et le compte Instagram. J’ai aussi d’autres projets, mais j’en parlerai quand je serai sûre que ça aboutira.

Est-ce que tu te sens plus journaliste ou créatrice de contenus ?
Dans ma tête je suis journaliste, il y a des gens sur leur temps libre ils font du dessin, de la musique, moi c’est un peu pareil avec la création de contenus, je vois ça comme un hobby amélioré. Si je ne suis plus journaliste je ne peux plus faire de création de contenus.
Ça n’existe uniquement parce que je suis journaliste
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Propos recueillis par Baptiste Giraud

Si vous souhaitez des conseils pour préparer les concours des écoles de journalisme ou vous êtes simplement intéressé·e·s par le métier de journaliste, allez faire un tour sur son site ou son compte Instagram.