Diplômé de l’École de journalisme de Toulouse, Pierrick Bonno a fait parite de la promotion 2008 de La Chance aux concours. Il vient de remporter le Tremplin Radio France récompensé par un CDD d’un an au sein des radios du groupe.

À quand remonte ton envie de faire du journalisme ?

J’ai envie d’être journaliste depuis le collège. Je ne pensais pas être journaliste radio à l’époque, j’ai découvert ça pendant ma scolarité à l’école de journalisme.

En quoi la Chance aux concours t’a-t-elle permis de réaliser ce rêve ?

La Chance aux concours m’a apporté de la rigueur, une méthode, un rythme de travail. Et puis, c’est plus facile de préparer un concours à plusieurs que tout seul. Le contact humain et professionnel rendent les choses moins difficiles. Être en contact avec des professionnels aide aussi sur la connaissance du métier, ce qui est utile au moment des oraux.

Le fait d’être un étudiant boursier a-t-il rendu ton parcours plus difficile ?

C’est vrai qu’il n’y a pas une diversité énorme dans les écoles de journalisme. Mais en même temps, je n’aime pas trop l’étiquette de « gamin de pauvre ». Je n’oublierai jamais d’où je viens – mon père était ouvrier, ma mère employée dans une pharmacie – mais je ne crois pas que naître dans un milieu modeste m’a fait mal partir dans la vie. Au contraire, ça booste un peu, ça fout la patate. C’était un défi de réussir, justement parce que mes parents m’ont toujours poussé et qu’ils étaient fiers de moi.

Pourquoi as-tu choisi la spécialité radio à l’école ?

Je me suis mis devant un micro, j’ai adoré, et on m’a dit que je n’étais pas trop mauvais. J’ai fait un stage à France Inter avec Stéphane Paoli qui faisait les matinales du week-end. L’ambiance m’a tout de suite plu. Arriver dans une rédaction à 4 heures du matin quand les autres dorment, se préparent ou font la fête, donne une certaine sérénité. C’est comme être dans un aquarium.

Tu es le lauréat 2011 du Tremplin Radio France. Comment s’est déroulée la sélection ?

Le jury écoute les reportages d’une centaine d’étudiants sur le point de finir l’école. Dans un premier temps, ils en gardent à peu près la moitié, puis ils prennent les six meilleurs. Quand j’ai appris que j’étais dans les six, je n’y croyais pas. La finale se déroule à France Info où l’on présente un journal le matin dans les conditions du direct, puis il y a un oral devant un jury de 15 personnes. On m’avait expliqué comment ça se passait, ça m’a aidé à être plus détendu pendant l’entretien. Je pense que c’est pendant cet oral que tout se joue, c’est là qu’on peut faire la différence. J’ai essayé d’être sincère, naturel. Quand j’ai su que j’avais gagné, j’étais plus déçu pour les autres que content pour moi.

Que conseillerais-tu aux jeunes qui veulent devenir journalistes aujourd’hui ?

Rester naturel. Je pense que quand on est fait pour ce métier, ça finit toujours par se voir. J’avais passé les concours de six écoles et les résultats de Toulouse sont les derniers à être tombés, après cinq échecs. Il ne faut pas se décourager même sans piston, même sans réseau. Le journalisme, c’est un peu un monde de requins. Mais quand tu es sympa, on te le rend bien. Et puis, il n’y a pas que des requins. Les intervenants de la Chance aux concours en sont la preuve puisqu’ils prennent sur leur temps libre pour permettre à des gens de réussir.