C’est peut-être un signe de notre maturité. La Chance ouvrira en novembre prochain son sixième pôle à Rennes, dans ce Grand ouest tant désiré, que jusque-là nous n’avions pu atteindre. A Toulouse, Grenoble, Marseille, Strasbourg, nous nous étions appuyés sur des éclaireurs : Isabelle Delaube, François Carrel, Vincent Desombres, Florence Grandon, comme l’association l’a fait jadis avec Martin Pierre à Clermont. Ces premiers de cordée ont ouvert la voie, pris les premiers contacts, sondé pour nous les possibilités de partenariat locaux… A Rennes, en revanche, nous ne connaissions personne, à l’exception de nos deux étudiantes – Flora Robine et Carole Latouche – suivies depuis Paris dans le cadre du dispositif « coup de pouce ». Pourtant, dès nos premiers séjours, nous avons peu à peu été accueillis comme de vieux amis.

Au Club de la presse de Bretagne, d’abord. Ses deux coprésidentes, Julie Lalouët-Geoffroy et Carole André, nous ont donné rendez-vous dans une crêperie du vieux Rennes, à l’automne 2017. En une petite heure, elles nous établissaient un plan de bataille pour les six mois à venir ! A Ouest-France aussi, où Vincent Jarnigon, directeur départemental Ille-et-Vilaine, nous a ouvert les portes de sa rédaction et les pages de son journal, suscitant un afflux de bénévoles, avant même que l’action ne soit lancée. A l’antenne régionale de France 3 enfin, Jean-Michel Le Guennec, le directeur, nous a proposé en un rien de temps une salle de conférence toute équipée, quand nous lui avons fait part de nos besoins. Bref, comme dirait notre président, Marc Epstein, La Chance a « plein de copains » en Bretagne. Et ne croyez pas que les accointances armoricaines du vice-président y soient pour quoi que ce soit.

Il nous reste à ancrer définitivement ce pôle en trouvant des mécènes locaux ou nationaux, prêts à soutenir nos aspirants journalistes. Cette année 2018 marquera un cap pour l’association. Avec bientôt 90 étudiants à travers la France, la Chance a tenu les engagements qu’elle s’était fixé il y a deux ans en candidatant au programme présidentiel « La France s’engage ». Mais les budgets dégagés pour nous aider à grandir vont se tarir. Nous avons de nouvelles pistes de financement, et La France s’engage, devenue une fondation présidée par François Hollande, nous aide à imaginer l’avenir. Reste qu’en cette période-charnière, La Chance a plus que jamais besoin de votre soutien. Que vous soyez membre, partenaire ou simplement ami de l’association, aidez-nous – encore et toujours – à faire connaître notre action.

Gurvan Le Guellec, vice-président

Photo : Gurvan Le Guellec et Abdelouahd Naït-Addi (Promo 2010), en septembre 2017, lors de la fête des 10 ans de La Chance