La Chance invitée à une Master Class de l’UNESCO
Le mois dernier, Brigitte Fonsale, Chargée de la mise en oeuvre de l’EMI à la Chance, pour la diversité dans les médias était invitée à la master class « Lucky Luke dégaine contre le racisme », s’inscrivant dans la série de master class contre le racisme et les discriminations organisée par l’UNESCO.
Étaient invités pour débattre de ce sujet :
– Jul, Auteur de Lucky Luke
– Aïssa Maïga, Comédienne et Productrice
– Mamadou Diouf, Historien, Université Columbia
– Dominique Day, Expert auprès des Nations
– Jacqueline Gomes-Neves, Activiste et actrice institutionnelle
– Oxmo Puccino, Rappeur et Poète
Un panel divers, qui a permis de traiter les questions de racisme dans les biens culturels grâce à la richesse et la diversité des points de vue. Que l’on soit artiste, historien, expert ou activiste, les méthodes, les représentations, les moyens ne sont pas toujours identiques.
Pour la première fois de son histoire, dans le tome 9 des Aventures de Lucky Luke, la bande-dessinée aborde la question du racisme. L’histoire se déroule aux Etats-Unis, dans une Amérique de la deuxième moitié du XIXème siècle où la question du racisme et notamment de l’esclavage est omniprésente. Le défi de traiter de cette question tout en gardant l’essence de la BD n’était pas aisé.
Brigitte Fonsale revient sur cette master class : « A partir de la BD de « Lucky Luke dans le coton » Jul décrit ce que l’esclavage a apporté à l’économie du sud des États-Unis avec les ravages qui vont avec, mais présente aussi quelques héros positifs : un sheriff afro-américain, Lucky Luke qui va remettre aux esclaves les terres de la plantation dont il a hérité, .
Le groupe a débattu de ce qu’apportent les artistes et les produits culturels au niveau du débat public sur les sujets de l’esclavage et du racisme : bien souvent, la dénonciation de faits mais aussi des héros auxquels s’identifier.
Et comme souvent les artistes sont des précurseurs en avance sur les politiques et présentent des héros auxquels s’identifier que la société ne représente pas. ».
Le traitement de la question de l’esclavage et, donc, du racisme dans le contexte du mouvement Black Lives Matter dans un ouvrage si particulier qu’est la bande dessinée, apporte un nouvel élément à la question du rôle pédagogique et éthique des biens culturels et de divertissement comme la bande dessinée.
La série de master class lancée en novembre 2019 par l’UNESCO vise à sensibiliser les gens, les aider à déconstruire les mécanismes qui sous-tendent le racisme et les discriminations.
Pour plus d’information : https://fr.unesco.org/themes/promouvoir-droits-inclusion/masterclass