A côté des 24 étudiants qui ont intégré La Chance aux concours, une vingtaine d’étudiants ont bénéficié du dispositif « Coup de pouce », pour les aider à préparer les concours des écoles de journalisme. Rencontre avec trois d’entre eux.

La déception d’abord. Lorsque, le jeudi 6 novembre 2012, 26 candidats à la Chance aux concours ont ouvert leur boîte mail, ils ont été déçus. Ils n’étaient pas retenus pour suivre la préparation.

L’espoir ensuite. « Dans un deuxième mail, on nous a expliqué les raisons de ce refus. Ils m’ont dit que j’avais l’air très débrouillarde, que j’avais les moyens de préparer les concours sans eux », se souvient Cécilia. Pas tout à fait sans eux. La Chance aux concours n’a pas laissé tomber ces candidats non retenus. Mieux, elle les a aidés à préparer les concours des écoles de journalisme, via le dispositif « Coup de pouce ».

Des concours et des oraux blancs

Concrètement, La Chance aux concours est restée en contact avec une vingtaine d’étudiants. « Tout d’abord, on nous a proposé de constituer des groupes de travail, entre nous », explique Cécilia. Puis, les « Coups de pouce » ont pu participer aux concours blancs organisés dans les locaux du CFJ. De ces épreuves « blanches », Camille retient surtout le synopsis d’article. « C’est un exercice particulier, si tu ne l’as pas fait avant, tu ne sais pas ce que c’est. Ca dédramatise vraiment la chose de l’avoir fait au moins une fois. » Même son de cloche pour Ava. « Je sautillais presque sur place quand je retrouvais des questions identiques le jour des « vrais » concours. D’ailleurs, j’ai presque fait un sans-faute à Toulouse », confie la jeune fille qui intègrera l’école de la Ville rose en septembre.

Les étudiants sont unanimes sur un point : les oraux blancs mis en place par la CAC leur ont sans aucun doute permis de décrocher une école. « C’est ce qui m’a le plus aidé, confie Camille, admis au CFJ. Cela m’a permis de structurer ma pensée. Lors de mon oral blanc, le jury m’a demandé quels médias je consultais. Je partais dans tous les sens. Mais, du coup, lorsque le jury de motivation du CFJ m’a posé la même question, j’ai su hiérarchiser mes idées ». Surtout, « c’est la disponibilité des journalistes qui s’est révélée payante », estime Cécilia, admise à l’IUT de Tours. « Je prenais régulièrement contact avec la CAC, je savais que je pouvais leur écrire dès que j’avais un problème. Ils sont de bon conseil. »

Mis en place l’année dernière, le dispositif « Coup de pouce » fonctionne bien. Sur les 26 étudiants retenus en 2013, une vingtaine a effectivement profité de la préparation. Treize étudiants ont été admissibles aux concours, et huit ont été admis dans l’une des écoles de journalisme reconnue par la profession. Désormais, les étudiants pensent à l’avenir du dispositif. A la manière dont il pourrait être amélioré pour que les futurs bénéficiaires en tirent le meilleur parti. Ava propose que « la Chance aux concours fasse partager plus de quizz d’actu et de culture générale par mail, à tous. » « On pourrait aussi imaginer que chaque « Coup de pouce » puisse être encadré par un tuteur, quelqu’un vers qui se tourner » avance Cécilia.

Mais ils n’oublient pas que les journalistes de la Chance aux concours sont bénévoles. Et, « le simple fait de se sentir entouré, d’être en face de journalistes qui croient en toi, c’est déjà formidable. » Car c’est bien de cela qu’il s’agit : de rencontres. Avec des journalistes, des étudiants de la CAC et des anciens. « Et, grâce à eux, j’ai enfin ce que je désirais le plus au monde : la possibilité d’entrer dans une école de journalisme. Je savais que je pouvais y arriver cette année, avec un petit coup de pouce », souffle Ava.

Clémence Guerrier