Frédéric Scarbonchi et Amira Bouziri, respectivement à Corse matin et à France 3, se sont rencontrés en 2013 sur les bancs de La Chance aux concours. Ils reviennent sur leurs parcours respectifs.

Comment as-tu pris appris l’existence de La Cac ?
Amira Bouziri : J’entrais en deuxième année de licence de lettres modernes et de communication. J’avais envie, depuis l’enfance, de devenir journaliste. On me disait souvent qu’il ne fallait pas que je fasse d’école pour ne pas être formatée alors je m’étais enlevée cette idée de la tête, pensant que ce n’était pas pour moi. Un soir, j’ai quand même tapé sur Google « école de journalisme ». C’est là que je suis tombée sur un encart sur le site du CFJ qui évoquait La Chance aux concours.
Frédéric Scarbonchi : J’étais inscrit en licence Information et communication à l’Institut Français de Presse. En Corse, d’où je venais, le nom de la formation m’avait évoqué le journalisme : je me suis vite rendu compte que ce n’était pas le cas. Moi, j’étais venu à Paris pour faire du journalisme. Un jour, ma mère, je ne sais pas comment elle l’avait trouvée, m’a envoyé le lien du site de la Chance aux concours.

Pourquoi as-tu postulé ?
FS : L’idée me plaisait, mais j’avais beaucoup de mal à m’acclimater à Paris et je trouvais le niveau vraiment difficile à la fac. Et on m’expliquait que les concours de journalisme, c’était encore plus
dur ! Comme je suis du genre à essayer d’éviter les échecs potentiels, je n’ai pas voulu postuler. Ma mère a tellement insisté… Tous les jours, elle me demandait si j’avais préparé le dossier ! Un peu pour qu’elle arrête de me harceler, j’ai fini déposer ma candidature. C’était paradoxal : j’avais vraiment envie d’y être, mais en même temps, je ne m’en sentais pas capable.

Pensais-tu être prise ?
AB : Je pensais être prise parce que j’étais super motivée ! Jusqu’à l’oral où j’ai compris que je ne savais pas écrire un article et que je ne suivais pas assez l’actualité –lire les magazines féminins et 20 minutes, ce n’était pas suffisant !-. Et là, j’ai pensé que je ne serai pas prise.

Comment s’est passée ta préparation ?
FS : La préparation de La Cac est super. J’avais l’impression d’en apprendre un peu plus chaque semaine. Surtout, alors qu’on préparait un concours, on arrivait à avoir un recul critique et du travail
pratique. Je sentais que La Cac, que j’ai un concours ou pas, allait me servir plus tard
AB : En entrant à La Cac, je ne me sentais pas capable d’intégrer une école reconnue. Tout au long de l’année, on a eu la chance d’avoir des intervenants bénévoles qui passaient leurs samedis avec nous et qui nous donnaient tout ce qu’ils pouvaient. Le fait d’être dans une vraie classe, d’avoir des potes de « promo Cac » avec qui on révise et on boit des verres, était aussi très important. C’était plus facile pour moi d’appréhender l’actualité et la culture générale avec eux, avec tous en commun un même objectif.

Avec le recul, qu’est-ce que t’a apportée La Cac ?
FS : La Cac m’a apporté de la confiance en moi et une vision globale du métier. Un réseau, aussi. J’ai eu l’impression d’être journaliste très vite. Mais un journaliste grandement perfectible. Je
pense que c’est d’ailleurs l’avantage de ce métier : on peut toujours faire mieux, même des années après avoir commencé. Surtout, La Cac m’a apporté quelque chose que je n’imaginais pas : j’ai vécu une année exceptionnelle en termes d’échanges, d’amitiés…
AB : La Cac m’a apportée des premières connaissances en journalisme, j’utilise encore les conseils que l’on m’a donné cette année-là. J’ai pu rencontrer plein de personnes intéressantes. Au-delà du « réseau », dont on parle souvent, il y a une vraie complicité quand on fait partie du
groupe Cac. Quand je rencontre des journalistes aujourd’hui et qu’on se rend compte qu’on est passé par la même association, il y a tout de suite un lien qui se crée. Au sein de la promo j’ai passé de très bons moments : en plus de toutes les révisions et de tout le stress qu’on a pu ressentir, on s’est aussi beaucoup amusé. Cette période m’a aussi plus donné confiance en moi et en mes capacités.