Simple mais efficace. Dans son pull brun trop grand, la voix calme, Claire Eckersley est déterminée. En 2015, elle participe à la création de l’Alouette, le journal étudiant de la fac de lettres de Toulouse. Un bac littéraire options histoire des arts en poche, « par passion », Claire est aujourd’hui en licence lettres modernes arts. « Je suis une littéraire, j’ai voulu être vétérinaire mais j’ai vite vu que les sciences, ce n’était pas pour moi », contrairement à son père, professeur de physique-chimie.
Attachée aux valeurs simples, Claire ne s’imaginait pas loin de sa famille et de ses proches. Mais depuis son admission à la Chance aux concours, sa vision a évolué.« La CAC m’a ouvert. Je me suis rendu compte que je pouvais partir loin pour faire du journalisme. »
 Un brin gênée, la jeune femme aux cheveux clairs confie son déclic pour le métier à l’âge de 13 ans, grâce à Claire Chazal. « Mes parents regardaient beaucoup le JT de TF1. J’ai dû m’assimiler à la présentatrice. Même couleurs de cheveux, même prénom… pourquoi pas moi ? » Depuis ce jour, elle fait les choix qui la mèneront vers cette branche. Un stage de collège à La Dépêche du Midi, la couverture d’un festival pour CFM Radio et, quelques mois plus tard, la création de son blog. Un lieu d’expression sur lequel la jeune femme peut prendre du recul sur l’actualité et « tenter d’être objective. Enfin, je fais comme je peux. »
Une bande d’amis avant tout
Lorsqu’elle est devenue étudiante à la CAC en novembre dernier, Claire avait en tête son objectif professionnel. Mais bien plus qu’une préparation aux concours, elle y a trouvé un partage d’expérience, un réseau et une dimension humaine à laquelle elle ne s’attendait pas. La promotion de Toulouse est « solidaire. »Plus que des étudiants, elle regroupe avant tout une bande d’amis embarquer dans une aventure commune.
Depuis son admission, le temps a passé. Les concours approchent. Claire en passera quatre. Cette année, elle a aiguisé son regard. Elle est critique, notamment sur la virulence de certains journalistes avec leurs sujets. Elle a aussi affiné son projet. Si elle veut être journaliste, c’est pour faire de l’actualité générale et « prendre le temps de comprendre et maîtriser le sujet », non pour faire du buzz. Dans cet univers, elle n’a pas d’idole. Mais déjà un média de référence : la télévision.
Maud Calves