À La Chance, chaque étudiant est accompagné par un journaliste pro. Entre le candidat aux concours et son tuteur ou sa tutrice, des liens très forts se nouent souvent.

Stéphane Geneste a suivi La Chance cuvée 2016-2017. Admis en tant qu’étudiant « coup de pouce », il n’était pas tenu d’assister aux séances hebdomadaires du samedi. Pour lui, sa tutrice, Marianne Meunier, journaliste à La Croix, était « l’unique attache avec La Chance ». Membre de son jury d’admission à Paris, elle a ensuite choisi de devenir sa tutrice, sentant le potentiel et l’envie du jeune homme.

Pour Saada, qui a intégré La Chance au même moment à Strasbourg, l’histoire est la même. Quoique son tuteur, Thibault Quartier, avait joué le rôle du « bad cop » lors de l’oral d’admission : « Barbe de trois jours, yeux perçants et questions pointues » !

Tout en préparant les concours, Stéphane était en année de césure et travaillait, dans le cadre du service civique, dans une radio locale de Nantes. Avec son emploi du temps chargé, il reconnaît volontiers qu’il délaissait la préparation des concours et bâclait parfois les exercices demandés par La Chance. C’était compter sans Marianne, qui lui a fait un « rappel à l’ordre ». « Cela m’a beaucoup frappé », confie Stéphane. Suivront de nombreux échanges avec la tutrice : « Je suis devenu gourmand, poursuit l’étudiant. Je lui demandais de me créer des épreuves blanches afin que je sois vraiment prêt pour les échéances fatidiques. Elle a toujours réussi à trouver du temps pour moi, pour discuter, pour corriger mes copies. »

Saada, elle, a abandonné son Master 2 en communication au profit d’une intense préparation des concours. Dès la première semaine, Thibault a fait le bilan de ses connaissances et, surtout, de ses lacunes. Diagnostic : un énorme de retard en connaissances sportives. D’où un traitement de choc fondé sur quatre questions quotidiennes. Deux questions de sport, bien sûr, mais aussi deux questions d’histoire, matière importante pour la culture générale. Pas question pour Saada de se dérober : elle devait répondre dans la journée !

Entre professeur, coach et ami

A Nantes, lorsque les résultats des écoles sont tombés, Marianne Meunier répond toujours « présente » et enchaîne les entretiens avec Stéphane, l’aspirant journaliste. Cinq rencontres en un mois ! Objectif : préparer en duo les épreuves orales des écoles de journalisme. Motivation, questions pièges, actualité : tout est passé au peigne fin.

Saada, membre de la promo de Strasbourg, bénéficie quant à elle d’oraux blancs avec de nombreux bénévoles, lors des séances le samedi. Pourtant, Thibault demeure très présent lors de la préparation aux oraux : « Nous avons, je crois, noué une très forte relation de tuteur à filleule, intellectuelle mais aussi personnelle, confie la jeune femme. C’est une personne qui a joué un rôle important dans mon parcours. »

Des efforts concluants de part et d’autre, car Stéphane et Saada décrocheront une réponse positive à l’issue de leurs entretiens oraux et choisiront de rejoindre tous les deux l’ESJ Lille.

Marianne sera l’une des premières personnes informées du succès de son filleul. Ce jour-là, elle est en reportage au Moyen-Orient : « Je l’ai appelée, elle a répondu, ça m’a coûté une somme folle mais j’étais très heureux, et elle aussi » s’amuse l’étudiant.

Thibault, lui aussi, apprendra l’admission de sa filleule par téléphone, et marque l’occasion en lui offrant un stylo à encre.

Camarades à l’ESJ cette année, Stéphane et Saada ont apporté à leur tour leur soutien aux élèves de La Chance. Une façon de dire « merci », pour l’aide dont ils ont eux-mêmes bénéficié l’année dernière.

Stéphane Geneste et Saada Soubane (Promo 2017)